17.12.2025
Fondation Franz Weber

Adieu, Kenya

Kenya est décédée hier, après plusieurs jours durant lesquels son état de santé s’est progressivement détérioré et pendant lesquels elle a reçu des soins continus de la part de l’équipe du Sanctuaire des Éléphants du Brésil.

Les causes exactes de son décès ne sont pas encore connues. Une autopsie sera réalisée avec la participation de professionnels universitaires qui collaborent régulièrement avec le sanctuaire, et les résultats seront disponibles dans les prochaines semaines.

Kenya a vécu toute sa vie en captivité. Pendant 44 ans, son organisme a subi les conséquences de conditions que la recherche scientifique identifie depuis des décennies comme particulièrement néfastes pour les éléphants, avec un impact direct sur leur santé, leur bien-être et leur espérance de vie. Cette réalité s’est répétée dans de nombreux cas récents d’éléphants décédés dans des zoos en Argentine.

Les séquelles résultant de décennies de captivité — espaces inadaptés, surfaces en béton, isolement et manque de stimulation — ne peuvent pas toujours être inversées, même lorsque le transfert vers un sanctuaire représente une amélioration significative. Les cas de Pocha, de Pupy et désormais de Kenya en sont une illustration.

Néanmoins, l’expérience des sanctuaires démontre que des conditions de vie adaptées aux besoins de l’espèce permettent une amélioration substantielle de la qualité de vie. Des éléphantes comme Mara et Guillermina en sont la preuve, bénéficiant d’une plus grande liberté de mouvement, de possibilités d’interaction sociale et d’une autonomie accrue.

Nous partageons cette information avec tristesse et réaffirmons notre position selon laquelle la détention d’éléphants dans les zoos et autres installations artificielles doit prendre fin. Les données scientifiques sont claires et les conséquences de ce modèle se répètent.

Parallèlement, nous ressentons un soulagement d’être arrivés à temps et la certitude d’avoir fait tout ce qui était possible pour que Kenya ne meure pas entre des murs de béton oxydés et humides. Kenya est morte en contact avec la nature, intégrée à elle. Ces cinq mois passés au sanctuaire ont compté pour elle davantage que les quarante-quatre années vécues enfermée dans un quadrilatère de béton.

Tous les efforts déployés pour améliorer les conditions de vie de Kenya étaient nécessaires et justifiés, et nous poursuivons notre travail afin qu’aucun autre éléphant ne soit contraint de vivre en captivité.

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