Du 11 au 13 mars, la Fondation Franz Weber (FFW) et la David Shepherd Wildlife Foundation (DSWF) ont retrouvé et apporté un soutien technique en tant que partenaire de la Coalition pour l’Éléphant d’Afrique (CEA) lors d’un sommet à Nairobi, au Kenya.
La 18ème Conférence des Parties (CoP18) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) approchant à grands pas, il s’agit de mettre en place une stratégie commune.
À cet effet, la CEA a présenté un ensemble de 4 propositions visant à renforcer la protection de l’éléphant d’Afrique à l’échelle internationale, à travers l’application de mesures plus strictes concernant le commerce de l’ivoire.
Forte de ses 25 représentants venus de toute l’Afrique, la Coalition a exprimé son inquiétude quant au futur de tous les éléphants d’Afrique. Soucieuse d’éviter la disparition de l’espèce, la CEA demande que la CoP18 classe tous les éléphants d’Afrique en Annexe I de la CITES et qu’elle exige la fermeture de tous les marchés nationaux d’ivoire ainsi qu’une meilleure gestion des stocks d’ivoire détenus par des gouvernements. Enfin, concernant le commerce d’éléphants vivants capturés dans la nature, la Coalition demande que des mesures plus strictes de contrôle soient appliquées quant aux destinations d’accueil en dehors de leur aire de répartition.
La CEA s’est dite de plus en plus préoccupée par l’existence de marchés nationaux légaux d’ivoire, notamment au sein de l’Union européenne et au Japon. Pour les délégués, qui pour la plupart ont l’expérience de terrain, il ne fait aucun doute que ces marchés légaux encouragent le braconnage et le marché noir de l’ivoire, étant donné qu’ils permettent son blanchiment.
« Le braconnage est une véritable épidémie : non seulement il décime les populations d’éléphants de manière irrémédiable, mais en plus il vient grossir les stocks d’ivoire dont la gestion devient un véritable casse-tête pour les gouvernements. Or, en accumulant une masse considérable d’ivoire, on sous-tend qu’elle prend de la valeur pour une éventuelle vente. Par conséquent, la seule façon d’éviter cela est de totalement et définitivement interdire tout commerce d’ivoire, à quelque niveau que ce soit » martèle Vera Weber, présidente de la Fondation Franz Weber, présente au sommet de Nairobi.
La FFW et DSWF, ainsi que leurs partenaires, ont expressément manifesté qu’ils soutenaient la position de la Coalition dans son combat pour la conservation de l’éléphant d’Afrique et ont réaffirmé leur volonté d’aider à implémenter une législation efficace pour protéger cet animal emblématique. Les deux fondations conseillent et soutiennent activement des pays africains abritant des éléphants dans leurs efforts de conservation depuis plus de 30 ans.
Pour Georgina Lamb, directrice des programmes et des politiques pour la DSWF, il est essentiel d’écouter ces voix africaines : « La CEA a démontré une volonté d’engagement commun pour être la plus active et efficace possible afin de défendre les éléphants », explique-t-elle. « Les pays de la Coalition sont en première ligne pour lutter contre le commerce illégal, ils sont donc bien placés pour constater les effets dévastateurs du braconnage. Mais si l’on veut que la position de la CEA soit prise en compte, il faut que d’autres gouvernements la soutiennent. La survie de l’éléphant en dépend » conclut-elle.
La FFW et la DSWF sont impatientes de suivre et de soutenir la CEA dans sa mission pour sauver l’éléphant d’Afrique, et toutes deux seront présentes en tant qu’observatrices lors de la CoP18.