Bébés-éléphants apeurés piétinés à plusieurs reprises. Des photos bouleversantes en possession de la Fondation Franz Weber (FFW) montrent avec quelle brutalité les éléphanteaux sont arrachés à leurs familles.
Depuis 2012, plus de 80 éléphants ont été capturés à Hwange, le plus grand parc national du Zimbabwe, et vendus par le gouvernement, notamment à des zoos chinois. Mais le Zimbabwe et la Chine ne sont pas seuls parmi les malfaiteurs qui font commerce d’éléphants sauvages.
Il faut dire que les captures sont effectivement légales selon la Convention internationale sur le commerce des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Si des interdictions et des restrictions strictes du commerce de l’ivoire sont désormais entrées en vigueur – grâce notamment au travail et à l’opiniâtreté de la FFW -, le commerce des éléphants sauvages vivants se poursuit sans aucune régulation.
La Fondation Franz Weber (FFW) s’apprête à rendre publiques ces machinations et à réfuter avec force les affirmations et les excuses des responsables. La critique ne vise pas uniquement ceux qui capturent les éléphants sauvages, mais aussi les zoos qui leur offrent des débouchés.
« La littérature scientifique constate que les établissements zoologiques ne respectent pas les besoins des éléphants en matière de mouvement, d’espace et d’interdépendances sociales étendues, avec pour conséquence des effets défavorables sur la santé, le comportement et la reproduction des animaux », explique Anna Mulá, avocate de la FFW, spécialisée en droit des animaux.
L’opinion publique a aussi changé au cours des trente dernières années, à la lumière des nouvelles connaissances scientifiques. Il est aujourd’hui généralement admis que les animaux sont des êtres vivants sensibles. La CITES devrait reconnaître cette évolution et adapter le commerce international d’animaux menacés afin qu’il serve véritablement à les protéger.
Protection des animaux
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