Fini les taureaux de combat qui se vident de leur sang aux Baléares, cette image appartient désormais au passé. Au cours d’un scrutin historique, le parlement des îles espagnoles de la Méditerranée a en effet adopté une nouvelle loi de protection des animaux. La Fondation Franz Weber a été un architecte décisif du projet de loi.
Palma de Mallorca/Montreux, 24 juillet 2017 – Depuis 15 heures, les amis des animaux jubilent. Le parlement de la province espagnole autonome des Baléares vient d’adopter explicitement avec 33 contre 19 voix une nouvelle loi de protection des animaux. La Fondation Franz Weber (FFW) a contribué de manière décisive à l’élaboration du projet de loi. Avec son adoption, les îles méditerranéennes au large de la côté ibérique deviennent, après les îles Canaries et la Catalogne, la troisième province autonome d’Espagne à rendre la corrida de fait impossible.
Sous la pression du lobby de la tauromachie, la Cour constitutionnelle du gouvernement central espagnol avait auparavant statué en octobre 2016 que les provinces n’avaient pas le droit de promulguer des interdictions de la corrida comme l’avait fait, par exemple, la Catalogne. Un projet de loi similaire pour les Baléares avait donc été abandonné, puis revu en conséquence avec l’aide de la FFW.
En effet, le jugement de la Cour constitutionnelle espagnole, s’il interdit aux provinces autonomes et aux communes de dĂ©crĂ©ter l’interdiction de la corrida, reconnaĂ®t nĂ©anmoins leur compĂ©tence pour la rĂ©guler et pour imposer des mesures de protection des taureaux et du public. Le gouvernement de la province des BalĂ©ares vient donc d’adopter le projet de loi modifiĂ©, dĂ©sormais conforme Ă la constitution, mais qui n’en proscrit pas moins les combats de taureaux.
L’abolition de facto de la corrida a Ă©tĂ© rendue possible par un corset de nouvelles prescriptions et restrictions que les BalĂ©ares ont le pouvoir d’Ă©dicter. La FFW et l’association de vĂ©tĂ©rinaires AVATMA ont Ă©tĂ© prĂ©sentes depuis le dĂ©but de l’Ă©laboration du nouveau projet de loi Ă laquelle elles ont contribuĂ© de leurs conseils techniques. Il comprend notamment des prescriptions très strictes en ce qui concerne l’élevage, lâ€™Ă¢ge et le transport des animaux. Seuls trois taureaux sont dĂ©sormais autorisĂ©s par reprĂ©sentation pour une durĂ©e maximale d’une demi-heure. Les objets pointus et autres instruments susceptibles de les blesser sont interdits dans l’arène.
La prĂ©sidente de la FFW, Vera Weber, se rĂ©jouit : « Plus jamais un matador, un tueur, ne donnera le coup de grĂ¢ce Ă un taureau aux BalĂ©ares. C’est bien plus Ă la corrida elle-mĂªme que le coup de grĂ¢ce a Ă©tĂ© donnĂ© aujourd’hui sur les Ă®les de la MĂ©diterranĂ©e ! » Leonardo Anselmi, directeur de la Fondation Franz Weber pour l’Europe du Sud et l’AmĂ©rique latine, souligne lui aussi : « Nous avons créé un prĂ©cĂ©dent. Les communes et les autres provinces peuvent dĂ©sormais très facilement reprendre ce règlement pour mettre fin elles aussi en toute lĂ©galitĂ© Ă la corrida sur leur sol. »
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