10.06.2024
Fondation Franz Weber

Oui à la loi sur l’électricité: les partisans de la loi sont maintenant tenus d’agir

La Fondation Franz Weber (FFW) prend acte avec regret du oui à la loi sur l’électricité. La protection de la nature en Suisse s’en trouve considérablement affaiblie. Cela étant, la FFW prend les partisans de cette loi au mot : lors de la campagne de votation, ils ont promis que 80 % des installations solaires seraient construites sur des infrastructures existantes, et que le droit de participation démocratique serait entièrement préservé. Ils doivent maintenant tenir ces promesses. Ceci est d’autant plus vrai que près d’un tiers des Suisses et des Suissesses ont rejeté la loi, à l’instar de nombreuses communes dans lesquels des projets de parcs solaires ou éoliens sont prévus.

Plus de 30% des votants ont accepté la loi sur l’électricité. Pendant la campagne de votation, les partisans n’ont cessé d’affirmer que la protection de la nature et du paysage serait préservée, que les droits de participation démocratique et d’opposition ne seraient « pas touchés » (selon le Conseiller fédéral Albert Rösti) et que 80% des installations solaires serait érigé sur des infrastructures existantes – ce que rien dans la loi ne garantit pourtant. « La Fondation Franz Weber prend les partisans au mot», déclare la présidente de l’organisation, Vera Weber. « Il est impossible et inadmissible que des milliards soient dépensés pour détruire des espaes naturels. La protection de la nature, de la biodiversité et le respect de la démocratie directe doivent être préservés », selon Weber.

Ceci est d’autant plus vrai que près d’un tiers des Suisses et des Suissesses ont rejeté la loi et ainsi témoigné de leur fort attachement à la protection de la nature et du paysage. Le NON l’a par ailleurs emporté dans de nombreuses communes qui sont directement concernées par des projets de parcs éoliens ou solaires.

La loi sur l’électricité érige la primauté de la production d’électricité en principe, et fait donc passer la protection de la nature au second plan. Comme la pesée des intérêts est déjà prévue dans la loi, la FFW et d’autres organisations environnementales n’ont désormais plus la possibilité de s’opposer à des installations énergétiques qui portent atteinte à la nature ou au paysage, du moment qu’elles sont considérées comme d’intérêt national. Le droit de recours des organisations est pourtant le seul moyen dont elles disposent pour attaquer en justice  des projets illégaux de construction destructeurs de la nature. «La Fondation Franz Weber suivra de près la mise en œuvre de la loi et insistera pour que les zones naturelles soient épargnées autant que possible, que les droits démocratiques soient respectés et que les organisations de protection de la nature et de l’environnement soient consultées», déclare Philippe Roch, membre du conseil de fondation de la FFW et ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement.

Cela signifie que l’ordonnance d’application, que doit adopter le Conseil fédéral, ne doit pas saper davantage la protection de la nature et les droits populaires. De son côté, la FFW continuera à s’engager pour la protection de la nature, et soutiendra l’initiative biodiversité sur laquelle nous voterons le 22 septembre prochain!

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