La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des Etats (CSEC-E) a voté vendredi 8 avril 2022, par 8 voix contre 4 contre l’interdiction d’importer des produits en fourrure fabriqués dans des conditions cruelles pour les animaux. La Fondation Franz Weber (FFW) est déçue par cette décision.
Le Conseil des Etats devrait se prononcer définitivement sur cette question lors de la prochaine session d’été. La Fondation Franz Weber appelle le Conseil des Etats à suivre le Conseil national qui, lors de la session d’hiver 2021, a approuvé avec une écrasante majorité de 144 voix l’interdiction d’importer des produits en fourrure fabriqués dans des conditions cruelles pour les animaux.
La Fondation Franz Weber se bat depuis des années, avec diverses autres organisations de protection des animaux, pour une interdiction des importations de produits fabriqués avec de la fourrure. En plus, depuis le milieu des années 70, la FFW s’est engagée en première ligne pour mettre fin à la cruelle chasse aux phoques au Canada. Grâce à cet engagement, une interdiction d’importation et de commerce des produits dérivés du phoque est entrée en vigueur en Suisse en 2017, après des années de lutte acharnée.
De plus en plus de pays et de villes interdisent les fermes à fourrure ainsi que la production de produits à base de fourrure ou décrètent des interdictions complètes de vente (liste complète). Mais la Suisse – le pays qui possède la « loi sur la protection des animaux la plus stricte au monde », comme on aime à le répéter – est restée à la traîne jusqu’à présent et s’est abstenue de prendre toute mesure nécessaire. Et ce, bien que des interdictions similaires soient déjà en vigueur pour les peaux de chat, de chien et de phoque.
Actuellement, seule une obligation de déclaration inefficace s’oppose à la torture des animaux à fourrure : Depuis son introduction en 2014, une grande partie des magasins contrôlés par la Confédération déclarent leur fourrure de manière incorrecte, insuffisante ou ne la déclarent pas du tout, et la révision partielle de 2020 n’y change rien.
« J’espère vivement que le Conseil des Etats reconnaîtra les signes du temps et mettra enfin un terme à l’importation en Suisse de produits en fourrure fabriqués dans des conditions de souffrance animale » déclare Vera Weber, présidente de la FFW.
Seule une interdiction stricte des importations de fourrure permettra d’empêcher que des produits en fourrure fabriqués de manière cruelle pour les animaux continuent à trouver leur chemin vers les magasins suisses.