La tauromachie est encore pratiquée dans huit pays – dont la France. Outre le caractère moralement condamnable de la corrida – et de certaines autres pratiques tauromachiques – la Fondation Franz Weber (FFW) s’intéresse depuis des années à la problématique des effets de la tauromachie sur les enfants.
En France, comme dans d’autres pays, les enfants sont exposés en tant que spectateurs aux corridas et autres fêtes tauromachiques depuis la plus tendre enfance. Les écoles tauromachies accueillent de futurs « torreros » ou « aficionados » parfois dès l’âge de 7-8 ans, et leur apprennent à participer à cette cruelle « tradition » ! Cette situation est hautement problématique du point de vue des droits de l’enfant, notamment du droit à ne pas être exposé à la violence. D’ailleurs, le Comité de l’ONU des droits de l’enfant, plus haute instance internationale en la matière, a rendu à plusieurs reprises des observations et recommandations demandant aux pays concernés de tenir les mineurs à l’écart des spectacles taurins. En 2016, le Comité onusien avait déjà demandé à la France de légiférer en ce sens, sous peine de violer la Convention internationale sur les droits de l’enfant.
En vain. La France n’a toujours pas pris les mesures réclamées par l’ONU. En 2020, la FFW a déposé un rapport auprès du Comité des droits de l’enfant de l’ONU dénonçant une nouvelle fois cette réalité. Ce mardi 9 et mercredi 10 mai 2023, le Comité des droits de l’enfant va examiner la situation des droits de l’enfant en France, notamment sous l’angle de la tauromachie. La FFW sera à Genève pour soutenir son rapport, et espère que le Comité réitérera sa position ferme : les enfants n’ont rien à faire dans un spectacle tauromachique, que ce soit en tant que spectateur ou que participant actif.
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